Florence/Rome 2015
Mercredi 28 janvier
C’est toujours sous un soleil radieux que cette journée s’est déroulée. Nous nous sommes aujourd’hui consacrés à la visite du Vatican. Si nous n’avons pas vu le pape, les gardes suisses, les hordes de touristes et les très nombreux chefs-d’œuvre étaient, eux, au rendez-vous.
Notre première étape a été pour la pinacothèque vaticane. Les œuvres médiévales ont été vite vues et n’ont constitué qu’une sorte de mise en bouche. Ce qui a davantage retenu notre attention c'est la deuxième partie du parcours. La Transfiguration, la Madone de Foligno et l’Assomption de la Vierge ont suscité beaucoup de commentaires et parfois une certaine admiration, de même que la Mise au tombeau du Caravage et les quelques Poussin de la collection.Cependant, il était alors nécessaire d’entrer dans le vif du sujet, de partir explorer les Stanze et surtout la chapelle Sixtine. Le long chemin entre l’entrée des musées et la chapelle permet de passer dans la galerie des tapisseries mais surtout devant les superbes cartes de la péninsule réalisées au XVIIe siècle. Après quelques autres détours, nous sommes enfin parvenus à la deuxième étape significative de notre journée : les Stanze. Réalisées par Raphaël sous le pontificat de Jules II, elles sont des bijoux majeurs de la peinture. L’artiste a mis toute sa finesse et sa grâce pour réaliser des scènes où la vigueur de la représentation n’a rien à envier à la puissance symbolique et théologique.
Encore quelques couloirs et nous arrivons, enfin, à la Sixtine. Le cri unanime que nos élèves ont poussé souligne l’émotion qu’ils ont ressentie. Si nous ne déplorons aujourd’hui aucun syndrome de Stendhal, beaucoup sont sortis profondément émus par cette visite. Mais comment ne pas l’être? La force expressive du travail de Michel-Ange nous touche profondément car plus que l’histoire de la Bible, c’est l’Homme qui est le centre de la chapelle. De la voûte au Jugement dernier, le lieu est scruté en détail et pour certains, avec un plaisir non dissimulé.
Après cette roborative matinée artistique, est arrivée l’heure des nourritures terrestres. Le groupe s’est alors scindé entre ceux qui voulaient profiter du beau temps place Saint Pierre et ceux qui voulaient explorer le quartier et ses nombreuses trattorias. Quelques heureux élus ont même eu le bonheur de découvrir l’échoppe du maestro Gabriele Bonci, le Michel-Ange et maître incontesté de la pizza a taglio. Il faut savoir reprendre des forces !L’après-midi a été consacré à la visite de la basilique Saint-Pierre. Après environ deux heures de queue, nous avons pu pénétrer dans la basilique et voir les merveilles qu’elle renferme. D’abord la Pietà, œuvre de jeunesse du génial toscan, que beaucoup d’élèves réclamaient déjà depuis longtemps. Leur souhait a été pleinement satisfait et ils ont été comblés par la beauté triste et apaisée de la Vierge. La visite du lieu a été rendu difficile par la célébration qui s’y déroulait mais nous avons tout de même pu voir la coupole et les majestueuses statues de la croisée du transept. Lorsque Le Bernin remplacera Michel-Ange au programme du baccalauréat Histoire des Arts, il nous faudra revenir pour les étudier en détail !
Il n’était que temps de revenir à l’hôtel ! Après un dernier passage devant le Château Saint-Ange, nous prenons la direction du métro pour rentrer et préparer nos bagages afin d’être prêts plus vite demain matin à affronter notre dernière journée romaine avant de revenir en France !
Commentaires
Merci pour nos enfants !
Corinne BOYER